Le lendemain

Lek dut arriver quelques minutes plus tard et fixa Sindar d'un regard désintéressé. Il s'accota au mur, les mains dans les poches.

"Tu vas loin pour quelqu'un blessé comme ça."

Il le regarda un instant avant de s'asseoirpar terre. Il ne le forcerait pas à s'en venir, du moins, pas tout de suite.

"Pour répondre à ta question, je n'en ai strictement aucune idée. On m'a demandé de te ramener, point. Mais je crois que tous ceux qui sont revenus vivants de leur mission, en sale état d'ailleurs, qui consistait à te retrouver on une petite rancune envers toi. Donc en gros, je crois que c'est pour leur vengeance que Kiang-Sou veux ta peau^^"

Le voyou était étrangement familier avec Sindar, bien que lui ne trouva pas ça très bizarre.

"Et je comptais en effet te trimballer comme ça durant un bout, puisque je suis pas une pieuvre et que je peux pas faire autrement."

Sindar ne dit rien. Il était épuisé. Il n'avait pas vraiment envie de parler avec quelqu'un de Battousai.

"Bien... Ça réponds à mes questions..."

Il s'assit, les mains toujours dans le dos.

"Tu n'as pas l'air très pressé... Mais bon...Ils sont très fâchés?"

Il sourit en pensant au torts qu'il avait fait aux hommes de Batousai.

Le voyou fit mine de réfléchir, sachant déjà très bien la réponse qu'il donnerait.

-"En fait, ils on tous la superbe envie de te massacrer. Ils sont tous en mauvais état, le pourquoi on m'a envoyé d'ailleurs."

Il jeta de nouveau un regard à Sindar et sourit.

-"Dis moi, tu les as tous massacrer par toi-même?"

Sindar sourit.

"Faudrait que j'y pense..."

Le jeune homme baissa les yeux.

"Mais...Oui."

Il doutait que l'autre le crois mais il ne mentait pas du tout. Sindar releva les yeux vers l'homme.

"Ça vous étonne?"

-"Un peu j'avoue..."

Il le regarda de la tête au pied. Il était en effet bien jeune, et il avait tué des gens bien plus expérimentés. Non, plutôt qui faisaient le métier depuis plus longtemps, ce qui ne voulait pas dire qu'ils étaient meilleurs.

Sindar commençait à s'épuiser d'avantage. Il s'adossa au mur et ramena ses bras autour de ses jambes. Le jeune homme ferma les yeux.

"Bon alors...Qu'une chose soit claire entre nous, vous avancez et je vous démolli le portrait comme tous ces imbéciles qui se sont bien défoulé sur moi la nuit précédente!"

Il ne voulait pas attaquer pour se débarrasser de l'homme. Il ignorait les capacités de son adversaires et ses forces le quittaient trop rapidement pour pouvoir les gaspiller en attaque inutile. Sindar releva la tête et posa son regard sur Lek.

"Je n'ai pas la force de vous résister... Mais je ne vous laisserez pas m'emmener à Battousai peu importe vos ordres où vos capacités. Et pour ce qui est de ces hommes que j'ai blessé, rien ne serait arrivé si Battousai n'avait pas commencé! En somme, Kiang-sou veut se venger de moi pour une raison dont seul moi a raison d,être en colère."

Sindar posa une main sur son épaule déchirer et grimaça. Il en avait assez. Il ne voulait pas encore subir de tortures de la part de ces hommes. Il ne voulait pas les affronter seul. Il détourna les yeux, évitant le regard de Lek. Il avait envie de dormir, étrangement. Mais il ne devait pas.

*Laissez moi tranquille!!*

"... Vous m'énervez tellement... À vous mêler de se qui ne vous regarde pas."

-"Peut-être, mais que voulez-vous? Je n'ai pas vraiment le choix de vous ramener, et je n'ai nullement besoin de vous approcher. Vous devez bien le savoir. Et pour ce qui ne me regarde supposément pas, je vous ferais remarquer que Kiang-Sou est le chef de mon clan, donc en quelque sorte, ça me regarde."

Il eut un rire sinistre.

-*Je délire, le trois-quart des assassins qui ont été envoyé pour ramener ce gamin on péri. Et de ceux qui sont revenus, seulement le cinquième a survécu aux blessures. Et moi je suis en train de lui parler tout bonnement, comme si de rien n'était.*

Il sortit son revolver et se mit à le faire jouer dans ses mains.

"Je n'ai pas vraiment à bouger si je veux vous blesser comme vous pouvez le voir. Et vous non plus je suppose."

Sindar ferma les yeux. Il maudissait ceux qui avait inventé les fusils Mais il sourit encore..

"Bien vue...Mais je ne vois pas en quoi me blesser vous arrangerais...Je ne vous suivrai pas d,avantage et si vous me faite encore du mal, j'ai des chances de mourrir."

Sindar réouvrit les yeux, son regard flamboyait.

"Parcontre..."

Un éclair passa près de Lek, à la hauteur de ses mains, projetant l'arme loin de lui. Sindar se leva et alla ramasser le fusil, atterit à quelque pas . Il l'examina puis sorti quelque chose semblable à un poignard ultra fin et petit. Il l'enfonça dans le canon puis appuya sur la gachette. Le fusil explosa en morceau, Sindar l'avait jeté à temps, pour éviter qu,il lui brûle la main. Le jeune homme sourit à nouveau et fixa son regard sur l'homme.

"Vous n,avez pas le choix de m'emmener...? Mais moi...J,ai tout le choix de vous suivre ou non. Maintenant que votre arme à feu est hors d,usage, il me tarde de voir de quel façon vous comptez me forcer à vous suivre..."

Le jeune homme toisait Lek de toute sa hauteur. Il plongea son regard froid mais aussi moqueur dans les yeux du voyou.

Lek lui rendit son regard, avant de fermer les yeux et sourire.

"Tssk... futé pour un gamin."

Il se leva, époussetant ses pantalons pour ôter la saleté et il regarda de nouveau Sindar, lui aussi un peu moqueur.

"Je dois bel et bien vous ramener, et je ne peux certes pas vous forcer à m'accompagner. Enfin, oui je pourrais, si vous ne possédiez pas de couteaux qui pourraient bien me blesser."

Il s'était rapproché sans qu'on s'en aperçoive. Il saisit le poignet de Sindar sans brusquerie et prit le couteau qu’il tenait à la main. Il l’examina, sans lâcher l’assassin, puis reporta son attention sur ce dernier.

"Je ne passrai pas par quatre chemins pour vous emmener avec moi. Vous risquez peut-être de ne pas aimer, mais comme vous dites, je n'ai guère le choix."

Sans en ajouter d'avantage il se contenta d'enfoncer la lame du fin poignard dans l'épaule de Sindar, impassible.

(Merci Kokô^^!)

Sindar dut se raccrocher à Lek pour ne pas s'effondrer sur le sol. La douleur était aussi inssuportable qu,à l,habitude il ferma les yeux. Il ne s,était pas attendu à ça et ça le frustrait. Sa colère pour Battousai ne fit que croître, la peur qu,il avait eut en voyant Altar faire le même geste n'était pas là. Il grimaça puis décocha un coup de pied en pleine poitrine de Lek, le projetant à terre à quelque mètres. Il se relea, arracha le poignard et le défia de toute sa colère.

"Vous allez regretter ce que vous venez de faire..."

Le jeune homme lui jeta le poignard avec précision, atteignant sa cible à la jambe. Une nouvelle pluie de dague plongea sur l,homme, le frappant à divers endroits, entre autre au bras, au cou, au flanc et encore à la jambe. Sindar le regarda avec un regard chargé de haine.

''Si vous tenez tant que ça à me ramener vivant, vous feriez bien de ne pas me blesser inutilement et encore moins me mettre en colère!!!! De toute façon...Je ne vous suivrai pas."

Sindar commençait à avoir la tête qui tournait. La fièvre commençait à reprendre. Il ne devait pas tomber inconscient car c'était ce que Lek attendait. Il tomba à genoux, la main plaqué contre son épaule blessé. Il ne survivrais pas si il devait se laisser emmener à Battousai. Il le savait.

''Là...J'ai peut-être poussé mes limites un peu trop...''Souffla t'il, pour lui même.

Il avait mal partout, il respirait mal. Il commençait à avoir des nausées. Il leva les yeux vers Lek, à quelques pas de lui.

(Hello de Toki!!!)

Lek restait relativement calme, découvrant les capacités de son adversaire à mesure que le temps passait. Il se releva péniblement et ôta prestement les couteaux qui s'étaient fichés sur son corps. Il ne pouvait s'empêcher de poussser un grognement de douleur à chaque fois qu'il enlevait une des armes. Il savait qu'il ne pouvait le tuer, une interdiction qui limitait ses mouvements et le champs d'actions qui s'offraient à lui. Il regarda Sindar, son regard étant un peu douloureux.

"Je me trompe ou vous avez une quelconque difficulté à maîtriser vos émotions?"

La question était très inappropriée dans une telle situation, mais il avait de la difficulté à se retenir de demander. Il n'avait aucune intention de blesser d'avantage Sindar, car sinon il mourrait, et ce n'était pas vraiment l'option qu'on l'avait obligé à prendre. Après tout, il avait déjà Altar, ce qui serait bien en un sens. Il ne pouvait pas faire grand chose sans risquer que le jeune assassin meurt. Donc il resta là à le regarder. Peut-être était-ce stupide, peut-être

Sindar état à bout. Il ne pourrait pas survivre à quoi que ce soit. Il ne pourrait pas bouger. Il baissa les yeux. Il avait trop mal. Il ne pourrat pas survivre. Il ne dit rien. Il n,avait pas la force. Il ferma les yeux et se laissa tomber sur le flanc pour se tourner sur le dos et dévisager Lek. Il avait perdu, il en était conscient. Il ne voulait pas tuer le voyou. Il voulait juste qu,on le laisse tranquile. Il ferma les yeux à nouveau, les bras croisés sur sa poitrine.

"J,ai pas très envie de vous parler... Et de toute façon, qu,est-ce que ça peut vous faire?"

Il avait perdu et usé de ses dernières forces pour attaquer. Il avait perdu. Il avait de la difficulté à rester conscient.

"Oui...Oui, j,ai de la difficulté avec mes émotions...Mais à quoi ça sert...Votre chef va me torturer et me tuer après...Ce n,est pas le moment de se poser des questions existencielles."

Même après tout, il faisait encore de l,humour... Il sourit à l,homme.

"Je vous félicite!! Vous êtes venu à bout du "gamin", comme vous dites... Vos amis vont vous acclamer, sûrement...Et je vais avoir droit à une volé, encore une fois... "

Des larmes coulait sur ses joues, mais sa voix ne tremblait pas. Il évitait le regard de Lek. Il fit un geste pour essuyer ses yeux mais il s,arrêta.

"Et puis zut. Je pourrai avoir pleurer sans me cacher pour une fois depuis la fusillade... Ça me va bien....De pleurer devant vous..."

Le jeune homme ne dit plus rien. Il pensait à sa tristesse, sa colère et surtout, sa frustration. Il n,aura pas pu faire payer à Kiang-sou le meurtre inutile de ses parents. Sindar ferma les yeux, des larmes coulaient toujours de ses yeux. Il ne bougea plus. Il avait envie de dormir et d,oublier. La douleur se réveillait à chacun de ses mouvements. Du sang coulait toujours de sonépaule comme de ses anciennes plaies. Du sang coulait sur le sol formant une flaque au pieds de Lek.

"Tout ça pour rien..."

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Kandahar découvrit Ijywun, toujours endormi dans le petit appartement. Il le souleva et l,emporta chez lui. Rendu là, il l'étendit sur un lit, ôta la balle de son ventre et de son épaule et lui fit un solide bandage pour chaque plaie. Il attendit ensuite qu,il se réveil, inquiet de ne pas avoir trouvé Sindar avec lui.

L'homme écouta, sans intervenir. Il ne put s'empêcher de sourire. Ce garçon avait du cran, il fallait l'avouer, surtout qu'il n'avait pas l'air de vouloir perdre son humour, peu importe la situation. Étrangement, il avait l'impression qu'il aurait voulu que tout ça se termine d'une différente façon, et pourtant. N'était-ce pas le résultat auquel il voulait arrivé?

"On ne me félicitera sûrement pas. Disons que j'ai... une étrange réputation qui ne me vaut pas vraiment d'éloges."

Il se pencha vers Sindar et entreprit de soigner très mineurement ses plaies, pour arrêter les h.moragies. C'était à peu près la seule chose qu'il savait faire. Il savait que revenu à Battousai, on ne laisserait pas l'assassin dans cet état. Lek le regarda longuement après, puis finit par le "ramasser". Il revint vers l'endroit où il avait laissé Altar, celui-ci toujours là et inconscient. Il ne prit pas la peine d'en attacher un, ou les deux, et partit vers en bas. Il remarqua avant de descendre que Sindar avait lui aussi sombrer dans le sommeil. C'était sûrement mieux pour lui.

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Ijywun se réveilla au bout de quelques heures. Il se redressa brusquement comme s'il venait de faire un cauchemar. Il calma sa respiration devenue rapide, puis jeta un regard autour de lui. Il aperçut Kandahar qui le fixait avec insistance, ayant un air inquiet.

"Sindar..." murmura-t-il.

Il jura en silence, frappant le mur de son poing.